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Ellen Johnson-Sirleaf

Surnommée « la dame de fer africaine », elle est actuellement présidente du Libéria.

Née le 29 octobre 1938 à Monrovia (Libéria), elle est actuellement présidente de ce pays, après avoir remporté les élections présidentielles du 8 novembre 2005, lors desquelles elle a battu son principal opposant, l’ex-joueur de football George Weah.

Elle fut Ministre des Finances durant le mandat du Président William Tolbert, de 1972 à 1973, année où celui-ci fut renversé par un coup d’État ; à la suite de quoi elle quitta le Libéria et occupa d’autres postes d’importance dans diverses institutions financières.

Elle étudia l’économie et la comptabilité de 1948 à 1955 à l’École d’Afrique Occidentale de Monrovia. Elle se maria avec James Sirleaf à l’âge de 17 ans et fit un voyage en Amérique en 1961 pour poursuivre ses études à l’Université du Colorado, où elle obtint son diplôme. Elle commença des études d’Économie à Harvard de 1969 à 1971, obtenant un Magister en Administration Publique. Par la suite, elle revint dans son pays pour travailler sous le gouvernement de William Tolbert.

Quelques années plus tard, le Sergent Samuel Doe, l’un des membres du groupe ethnique indigène Krahn, prit le pouvoir lors d’un putsch et le Président William Tolbert fut fusillé avec plusieurs membres de son cabinet par un peloton d’exécution. La Rédemption du peuple prit le contrôle du pays et dirigea une purge contre l’ex-gouvernement. Johnson-Sirleaf parvint à s’échapper et s’exila au Kenya. De 1983 à 1985, elle travailla comme directrice de la Citibank à Nairobi. Quand Samuel Doe s’autoproclama président du Libéria, elle décida de revenir dans son pays d’origine pour participer aux élections et s’opposer à Doe. Elle fut assignée à résidence et condamnée à 10 ans de prison mais y resta bien moins de temps, acceptant en échange de repartir en exil.

Elle se rendit à Washington DC et devint vice-présidente de la Banque d’Équateur. De 1992 à 1997, elle fut adjointe administrative et, par la suite, directrice du Développement des Nations Unies pour le Programme du Bureau Régional d’Afrique. Elle revint au Libéria pendant les troubles civils et fut bouleversée quand Samuel Doe fut assassiné par un groupe dissident de Charles Taylor, du Front Patriotique National du Libéria. Au début, elle appuya Taylor lors de la rébellion sanguinaire contre le président Samuel Doe en 1990.

Le 23 novembre 2005, Ellen Johnson-Sirleaf fut déclarée gagnante des élections du Libéria et confortée dans son rôle de future présidente du pays. Son investiture, à laquelle assistèrent de nombreux dignitaires étrangers, notamment la Première Dame des États-Unis, Laura Bush, et la secrétaire d’État Condoleezza Rice, eut lieu le Lundi 16 janvier 2006. Le 15 mars 2006, la Présidente Johnson-Sirleaf sollicita une réunion commune avec le Congrès des États-Unis, demandant l’appui de l’Amérique pour aider son pays à « devenir un phare brillant, un exemple pour l’Afrique et le monde de ce que la liberté peut permettre ».

La présidente Johnson-Sirleaf est membre du Conseil des Femmes Leaders Mondiales, un réseau international d’anciennes et actuelles femmes présidentes et premières ministres, dont la mission est de mobiliser le plus grand nombre possible de dirigeantes sur le plan mondial par une action collective sur des questions importantes comme le développement équitable.

Sources :

Pour en savoir plus :