« Le moment clé » pour les entreprises espagnoles pour découvrir le potentiel pour investir en Guinée (Conakry)

L'ambassadeur d’Espagne en République de Guinée (Conakry), Guillermo Ardizone, a expliqué aujourd'hui à Casa África dans le cadre d'une journée sur les opportunités de marché dans ce pays africain, que le pays se trouve dans un « moment clé » de transition politique et économique dans lequel on commence à entrevoir de futures opportunités pour les entreprises espagnoles dans des secteurs comme celui des infrastructures, le secteur minier ou encore le secteur agricole. À quelques semaines des élections législatives qui formeront le parlement national, l'ambassadeur a expliqué que le gouvernement guinéen était en train faire clairement un pas en avant pour approuver une législation économique qui ouvrira la voie à un monde des affaires stable et fiable.

M. Ardizone a expliqué que la République de Guinée est encore très méconnue des entreprises espagnoles, bien que quelques-unes y aient déjà investi. Il a aussi signalé que l'Espagne et ses entreprises sont elles aussi encore peu connues des entreprises et du gouvernement guinéen, et qu'un travail de connaissance mutuelle est donc nécessaire dans les deux sens, un travail actuellement en cours.

L'ambassadeur a fait ces déclarations aux côtés de la directrice nationale de la Dette et de l'Aide au développement du ministère de l'Économie et des Finances de la République de Guinée, Saoudatou Diallo Sow, qui a déclaré aux médias et aux entrepreneurs participant à la journée, que le pays a non seulement les « bras ouverts » à l'arrivée des entreprises espagnoles, mais que ces dernières peuvent aussi profiter d'un nombre infini d'opportunités qui naissent suite à l'exploitation récente des ressources naturelles du pays. « Les géologues nous disent que la Guinée est une merveille géologique », a précisé Mme Diallo Sow en référence au grand potentiel minier et de ressources naturelles du pays. Elle a aussi expliqué que le gouvernement était en train de tout faire pour que ce potentiel ait des répercussions sur l'amélioration des infrastructures guinéennes et sur la réduction des taux de pauvreté.

D'après les explications de l'ambassadeur espagnol, les entrepreneurs doivent savoir que le pays « ne démarre pas dans des conditions faciles, mais que les autorités ont parfaitement conscience des choses qu'il faut améliorer ». Il y a beaucoup de soutien de la part de la Banque mondiale pour clarifier le cadre juridique pour les entreprises, avec entre autres des mesures comme l'élaboration d'un code minier, un interlocuteur d'informations unique pour les entreprises, ou encore un code fiscal. Des mesures qui sont mises en place « à un rythme accéléré » pour améliorer le monde des affaires, a-t-il dit. Le grand défi du gouvernement guinéen, a ajouté M. Ardizone, « est maintenant de mettre tout ça en pratique, de le concrétiser et que ça permette aux entreprises d'investir ».

Quant au rôle des Canaries, M. Ardizone a expliqué que son emplacement comme point le plus proche entre l'UE et l'Afrique de l'Ouest en fait un endroit stratégique pour l'ensemble de la région. Il a précisé aux autorités guinéennes que « nous donnons toujours l'exemple de l'installation de la base logistique du Programme alimentaire mondial (PAM) à Las Palmas de Gran Canaria, pour démontrer que l'archipel constitue non seulement une plateforme parfaite de liaison pour les entreprises et les marchandises en provenance d'Amérique et d'Europe, mais aussi pour que les entreprises exportatrices africaines misent sur cette ville comme hub de leurs produits vers le monde entier ».