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Les médias occidentaux véhiculent toujours certains stéréotypes, clichés et préjugés lorsqu’ils font référence au continent africain. Par exemple, ils ont tendance à en parler comme d’un tout, immense et monolithique, alors qu’en ce sens l’Afrique n’existe pas vraiment, comme l’affirme l’intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop. Le fait par exemple d’oublier que le continent regroupe 54 pays différents, multiethniques et complexes, et voler la voix des Africains, qui pourrait expliquer ses propres histoires par elle-même, sont deux « péchés » qu’il faut éradiquer des médias.
Ces raisons figurent parmi celles qui ont incité Casa África à publier Si hablas de nosotros…, œuvre collective à laquelle participent onze journalistes africains et qui a pour but de créer un débat autour des pratiques des médias occidentaux lorsqu’il s’agit de faire passer des informations relatives à ce continent. La publication a été présentée hier 13 décembre, à la salle de conférences du Nouveau Bâtiment de la Faculté des Sciences et de l’Information de l’Université Complutense de Madrid. Trois Africains étaient chargés de la présenter et d’ouvrir le débat quant aux bonnes et aux mauvaises pratiques dans les médias espagnols, l’événement ayant été co-organisé par l’Institut de Journalisme Préventif et d’Analyse Internationale (IPPAI) et Casa África.
Si hablas de nosotros… fait partie de la ligne éditoriale Cuadernos africanos (Carnets africains), que Casa África a mise en place au milieu de cette année, avec des textes concernant le cinéma et les indépendances africaines et qui comporte des réflexions sur l’influence des pays BRICS dans les économies africaines ou encore du cinéaste Djibril Diop Mambéty.