Bien que la date exacte de sa naissance reste inconnue, on sait qu’elle eut lieu à Maghniyah, près de la frontière avec le Maroc. Son parcours militaire durant la Seconde Guerre Mondiale où il servit dans l’armée française fut particulièrement remarquable. Cependant, après le conflit il participa à la lutte armée contre la métropole en attaquant, par exemple, la Centrale de la Poste d’Oran en 1949 pour récolter des fonds. Il fut emprisonné mais parvint à s’enfuir et à fonder au milieu des années cinquante le FLN (Front de Libération National), devenant l’un des membres du comité révolutionnaire contre la France. Pendant des années, il mena la résistance depuis sa terre d’exil, la Libye.

De nouveau arrêté et maintenu en détention jusqu’à l’indépendance de l’Algérie en mars 1962, il fut élu président de la toute nouvelle république dont la constitution visait l’unipartisme. À partir de ce moment, Bem Bella commença son travail en faveur de la nationalisation des services et de la modernisation du pays. Néanmoins, les mécontentements au sein du FLN, le personnalisme du système et les pressions externes – problèmes frontaliers – débouchèrent sur un coup d’État qui mit un terme au mandat du premier président de l’Algérie indépendante.

Après des années d’enfermement puis de silence, il tenta de revenir sur la scène politique, mais sans succès. Son idéologie évolua, avec notamment le reniement du parti unique comme forme politique. À partir cette période, il s’éloigna de la politique active et se mit à critiquer la corruption, le mauvais gouvernement et la lutte armée, devenant pacifiste et ayant été même nommé, en 1981, Président de la Commission Islamique Internationale des Droits de l’Homme.

Source : Wikipédia